Répression des libérés de la sécu : lettre ouverte à Mme Orliac, députée du Lot | Contrepoints

Je viens de lire l’amendement que vous et votre groupe du Parti radical de gauche avez fait voter à l’assemblée nationale pour punir les citoyens français qui ont choisi de s’assurer ailleurs qu’aux régimes de sécurité sociale français, je cite : « Toute personne qui refuse délibérément de s’affilier ou persiste à ne pas engager les démarches en vue de son affiliation à un régime de sécurité sociale sera punie d’un emprisonnement de six mois et/ou d’une amende de 15.000 euros. »
Sachez que votre amendement, dès le départ, ne changera rien à la situation actuelle, puisque sa rédaction, tout comme celle du code de la sécurité sociale, évoque ceux qui refusent de s’affilier à « UN » régime de sécurité sociale. Or tous ceux qui fuient aujourd’hui la sécu française se sont tous affiliés à un régime de sécurité sociale, mais hélas ce n’est pas le vôtre… Juridiquement votre amendement est comme un rond dans l’eau du Célé… Car vous savez très bien que ce qui est obligatoire, c’est de prendre une assurance-maladie, pas de s’assurer auprès d’une assurance-maladie pré-déterminée par l’État français. Ça, l’Europe l’interdit formellement… Croyez-vous qu’un Hollandais qui vient créer son activité en France, avec 20 ans d’ancienneté dans son assurance privée, avec un tarif raisonnable et un bonus, va la quitter pour se faire tondre par l’Urssaf ? Pensez-vous vraiment que les Pères fondateurs ont créé l’Europe pour que leur belle idée soit dévoyée aujourd’hui par les tenants d’un monopole désuet et coûteux ? Et enfin croyez-vous que vous allez faire peur à tous ceux qui n’ont plus peur de vous ?

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Prison, sans déconner. Et avec ça on espère renouer le lien entre gouvernants et gouvernés ?
Quand au geste désespéré pour empêcher, par la violence, le système de s’effondre ça a toujours été une connerie. Dans la vrai vie, on réforme, on rend compétitif, on s’adapte pour pas mourir.