En face, les bénéficiaires d’un bien futur ne se feraient guère entendre, d’autant qu’il est dans la nature de l’homme de crier plus fort son déplaisir que son contentement. Cette difficulté avait été fort bien perçue par Turgot lorsqu’il entreprit, au début du règne du malheureux Louis XVI, des réformes libérales ; malheureusement, trop certain d’avoir raison en théorie (ce qui était le cas), il ne sut trouver une solution politique, et échoua.
Turgot ne devait pourtant convaincre que le Roi et une poignée de ministres pour obtenir durablement leur soutien, un M. Président devrait gagner – pour dix ou quinze ans ! – l’adhésion de millions de citoyens élevés dans le mythe de l’heureuse redistribution (et justice sociale et autres turlupinades), ne rêvons pas.
Ce ne sont pas de prudentes et impossibles réformes qui changeront quoi que ce soit, mais une révolution totale, radicale, et immédiate.
via De l’impossibilité des réformes | Contrepoints.
Tout à fait.