Pouvoir lire toutes les communications chiffrées, c’est le rêve de tous les espions, et donc également celui de la NSA. Et pour y arriver, l’agence américaine a démarré un projet de recherche de 79,7 millions de dollars baptisé « Penetrating Hard Targets ». Dévoilé par The Washington Post sur la base de documents d’Edward Snowden, ce programme a pour but de créer un ordinateur quantique dédié à la cryptanalyse. Une telle machine serait capable, en effet, de casser n’importe quel code de chiffrement en peu de temps, y compris ceux basés sur le célèbre et très utilisé algorithme RSA. (source 01net http://www.01net.com/editorial/611146/la-nsa-veut-creer-un-ordinateur-quantique-pour-pouvoir-tout-decrypter/)
via #Fear : la #NSA veut construire un ordinateur quantique pour tous nous déchiffrer : Reflets.
Haha, m’étonne pas du tout.
N’oublions pas une chose extrêmement importante. La sécurité des meilleurs moyens modernes de cryptographie repose sur une seule chose : être incapable de disposer d’une puissance de calcul suffisante pour déchiffrer rapidement un message chiffré.
Un principe fondateur bien fragile puisque toute révolution technologique majeure (ici l’ordinateur quantique) donnant accès à une nouvelle échelle en terme de puissance de calcul peut tout bonnement rendre caduque toute la cryptographie actuelle si elle n’évolue pas.
C’est encore plus criant si seuls certains gouvernements sont capables de disposer de cette « nouvelle » puissance de calcul. Si tout le monde est sur un pied d’égalité (ordi quantique pour tous o/) alors le principe actuel de la crypto peut être éventuellement reconduit : on fait à nouveau monter le temps de cassage du chiffrement à une durée trop longue pour être intéressante.
Le temps est un facteur important en chiffrement. Certaines informations ne sont sensibles que pendant un certain temps. Au delà, si leur usage est terminé, il n’y a potentiellement aucun souci pour que leur chiffrement soit compromis. D’où l’importance cruciale de la notion de temps dans la sécurité par chiffrement.